HISTOIRE D’UN TRÉSOR PERDU. Transmettre la Révolution française
Sophie Wahnich (dir.)
384 pages, 24 €
ISBN 978-2-35096-071-5
La Révolution française a été taraudée par une question : comment transmettre l’événement inouï aux générations qui ne l’auront pas vécu ? Les révolutionnaires ont alors cherché à inventer des institutions civiles qui permettraient d’entretenir le souvenir, mais surtout une tenue, une manière révolutionnaires d’être au monde. Cette question, ces institutions, les lieux et les pratiques qu’elles ont fait surgir, sont autant de laboratoires sociaux sensibles pour comprendre comment l’événement depuis 1789 a été régulièrement réinvesti mais aussi dénié, renié, travesti, désinvesti, au point de devenir une sorte de « trésor perdu » pour des héritiers sans testament. La Restauration, les années 1830-1848, le Second Empire, la Commune de Paris, la Troisième République, le début du XXe siècle socialiste, les années sombres, ont métabolisé cette séquence brève dans de grandes discontinuités. Et les affrontements mortifères ont perduré de la Seconde Guerre mondiale à aujourd’hui. Loin d’une signalétique ambiguë faite de bonnets phrygiens, de bastilles à prendre et autres constituantes, ce livre invite à ne rien imiter mais aussi à ne rien négliger d’une histoire qui n’a pas été seulement libérale, d’une transmission qui n’a pas été seulement historiographique. Il invite, plus simplement, à retrouver la Révolution comme référence émancipatrice.
LES AUTRES CONTRIBUTEURS
Jolène Bureau prépare une thèse à l’université du Québec à Montréal (Canada), intitulée « Souvenirs de l’an II – 1793-1794 : du marché de la mémoire à l’historiographie de la Révolution française, 1815-1850 ». Ses recherches portent sur la « légende noire » de Robespierre, la mise en récit de Thermidor et les représentations de la Révolution et de l’idée de révolution dans l’historiographie, la littérature et au cinéma.
Marc Deleplace est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Paris-Sorbonne, Centre d’histoire du XIXe siècle. Il est l’auteur de L’anarchie de Mably à Proudhon (1750-1850) : histoire d’une appropriation politique, Lyon, ENS Éditions, 2001.
Jean-Numa Ducange est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen. Il a publié La Révolution française et la social-démocratie : transmissions et usages politiques de l’histoire en Allemagne et Autriche 1889-1934 (PUR, 2012), et Socialisme et Révolution française (choix de texte de Kautsky et Jaurès, Demopolis, 2010).
Emmanuel Fureix est maître de conférences à l’université Paris-Est Créteil, Centre de recherches en histoire européenne comparée (CRHEC), membre de l’Institut universitaire de France. Il est l’auteur de La France des larmes. Deuils politiques à l’âge romantique, 1814-1840 (Champ Vallon, 2009, prix Chateaubriand).
Anna Karla était membre du groupe de recherche « La France entre Révolution et Restauration » à l’Institut historique allemand. Elle prépare une thèse en co-tutelle sur les Mémoires de la Révolution à l’EHESS et à l’université Humboldt de Berlin.
Olivier Le Trocquer est professeur agrégé d’histoire au lycée Rabelais à Paris, il a écrit de nombreux articles sur la mémoire et l’interprétation du 4 septembre 1870. Il travaille sur la construction de l’événement et les mémoires des années 1850-1880.
Guillaume Mazeau est maître de conférences en histoire moderne à l’université Paris-1 Panthéon Sorbonne, Institut d’Histoire de la Révolution française. Il est l’auteur du Bain de l’histoire (Champ Vallon, 2009).
Nathalie Richard est professeur d’histoire contemporaine à l’université du Maine (Le Mans, France), chercheuse au Centre de recherches historiques de l’Ouest et chercheuse associée au Centre Alexandre Koyré. Ses travaux portent sur l’histoire des sciences humaines et sociales au XIXe siècle. Elle a notamment publié Alfred Maury, érudit et rêveur. Les sciences de l’homme en France au milieu du XIXe siècle (avec Jacqueline Carroy, Presses universitaires de Rennes, 2007) et Hippolyte Taine. Histoire, psychologie, littérature (Garnier, sous presse).
Sophie Wahnich (dir.)
384 pages, 24 €
ISBN 978-2-35096-071-5
La Révolution française a été taraudée par une question : comment transmettre l’événement inouï aux générations qui ne l’auront pas vécu ? Les révolutionnaires ont alors cherché à inventer des institutions civiles qui permettraient d’entretenir le souvenir, mais surtout une tenue, une manière révolutionnaires d’être au monde. Cette question, ces institutions, les lieux et les pratiques qu’elles ont fait surgir, sont autant de laboratoires sociaux sensibles pour comprendre comment l’événement depuis 1789 a été régulièrement réinvesti mais aussi dénié, renié, travesti, désinvesti, au point de devenir une sorte de « trésor perdu » pour des héritiers sans testament. La Restauration, les années 1830-1848, le Second Empire, la Commune de Paris, la Troisième République, le début du XXe siècle socialiste, les années sombres, ont métabolisé cette séquence brève dans de grandes discontinuités. Et les affrontements mortifères ont perduré de la Seconde Guerre mondiale à aujourd’hui. Loin d’une signalétique ambiguë faite de bonnets phrygiens, de bastilles à prendre et autres constituantes, ce livre invite à ne rien imiter mais aussi à ne rien négliger d’une histoire qui n’a pas été seulement libérale, d’une transmission qui n’a pas été seulement historiographique. Il invite, plus simplement, à retrouver la Révolution comme référence émancipatrice.
LES AUTRES CONTRIBUTEURS
Jolène Bureau prépare une thèse à l’université du Québec à Montréal (Canada), intitulée « Souvenirs de l’an II – 1793-1794 : du marché de la mémoire à l’historiographie de la Révolution française, 1815-1850 ». Ses recherches portent sur la « légende noire » de Robespierre, la mise en récit de Thermidor et les représentations de la Révolution et de l’idée de révolution dans l’historiographie, la littérature et au cinéma.
Marc Deleplace est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Paris-Sorbonne, Centre d’histoire du XIXe siècle. Il est l’auteur de L’anarchie de Mably à Proudhon (1750-1850) : histoire d’une appropriation politique, Lyon, ENS Éditions, 2001.
Jean-Numa Ducange est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen. Il a publié La Révolution française et la social-démocratie : transmissions et usages politiques de l’histoire en Allemagne et Autriche 1889-1934 (PUR, 2012), et Socialisme et Révolution française (choix de texte de Kautsky et Jaurès, Demopolis, 2010).
Emmanuel Fureix est maître de conférences à l’université Paris-Est Créteil, Centre de recherches en histoire européenne comparée (CRHEC), membre de l’Institut universitaire de France. Il est l’auteur de La France des larmes. Deuils politiques à l’âge romantique, 1814-1840 (Champ Vallon, 2009, prix Chateaubriand).
Anna Karla était membre du groupe de recherche « La France entre Révolution et Restauration » à l’Institut historique allemand. Elle prépare une thèse en co-tutelle sur les Mémoires de la Révolution à l’EHESS et à l’université Humboldt de Berlin.
Olivier Le Trocquer est professeur agrégé d’histoire au lycée Rabelais à Paris, il a écrit de nombreux articles sur la mémoire et l’interprétation du 4 septembre 1870. Il travaille sur la construction de l’événement et les mémoires des années 1850-1880.
Guillaume Mazeau est maître de conférences en histoire moderne à l’université Paris-1 Panthéon Sorbonne, Institut d’Histoire de la Révolution française. Il est l’auteur du Bain de l’histoire (Champ Vallon, 2009).
Nathalie Richard est professeur d’histoire contemporaine à l’université du Maine (Le Mans, France), chercheuse au Centre de recherches historiques de l’Ouest et chercheuse associée au Centre Alexandre Koyré. Ses travaux portent sur l’histoire des sciences humaines et sociales au XIXe siècle. Elle a notamment publié Alfred Maury, érudit et rêveur. Les sciences de l’homme en France au milieu du XIXe siècle (avec Jacqueline Carroy, Presses universitaires de Rennes, 2007) et Hippolyte Taine. Histoire, psychologie, littérature (Garnier, sous presse).
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