CINÉMA
La collection « Cinéma » s’efforcera de tenir la promesse suggérée par son titre. La situation est grave, en effet, l’étau se resserre, comme Jean-Luc Godard le disait déjà dans son premier long métrage, A bout de souffle. Elle est grave en ceci que l’édition de cinéma est toujours plus écartelée entre l’album, le beau livre et l’ouvrage à vocation scolaire ou universitaire. Plus de guère de place — dans l’édition mais aussi, on le sait, dans la presse — pour la pensée critique au vrai sens du terme, celle qui ne veut rien d’autre que comprendre, aimer, partager.
L’heure est à la fragmentation des discours. Dans une telle situation, il y a une nécessité — et une audace — à vouloir maintenir une approche « généraliste » du cinéma. Il y a une nécessité — et une audace – à ne préférer a priori aucun type de film à un autre, aucun type de réflexion sur le cinéma à un autre. Il y a une nécessité — et une audace — à vouloir saisir le cinéma dans tous ses dimensions et, au-delà du cinéma, l’ensemble de ce qu’il ne cesse d’inspirer et de nourrir : télévision, art, littérature…
« Cinéma » est donc moins le nom d’une limite que le nom d’une ouverture. Ouverture des discours d’une part, de l’essai à l’enquête, de l’entretien à la monographie, du reportage à la théorie : il est vital que la diversité de la réflexion sur et autour du cinéma continue de s’exprimer sous toutes ses formes et selon tous ses rythmes. Ouverture des images d’autre part, du film à la série télévisée, à l’installation, au roman, à la totalité de ce qui, dans le domaine des pratiques artistiques en général, est de moins en moins séparable du cinéma.
Collection dirigée par Emmanuel Burdeau
La collection « Cinéma » s’efforcera de tenir la promesse suggérée par son titre. La situation est grave, en effet, l’étau se resserre, comme Jean-Luc Godard le disait déjà dans son premier long métrage, A bout de souffle. Elle est grave en ceci que l’édition de cinéma est toujours plus écartelée entre l’album, le beau livre et l’ouvrage à vocation scolaire ou universitaire. Plus de guère de place — dans l’édition mais aussi, on le sait, dans la presse — pour la pensée critique au vrai sens du terme, celle qui ne veut rien d’autre que comprendre, aimer, partager.
L’heure est à la fragmentation des discours. Dans une telle situation, il y a une nécessité — et une audace — à vouloir maintenir une approche « généraliste » du cinéma. Il y a une nécessité — et une audace – à ne préférer a priori aucun type de film à un autre, aucun type de réflexion sur le cinéma à un autre. Il y a une nécessité — et une audace — à vouloir saisir le cinéma dans tous ses dimensions et, au-delà du cinéma, l’ensemble de ce qu’il ne cesse d’inspirer et de nourrir : télévision, art, littérature…
« Cinéma » est donc moins le nom d’une limite que le nom d’une ouverture. Ouverture des discours d’une part, de l’essai à l’enquête, de l’entretien à la monographie, du reportage à la théorie : il est vital que la diversité de la réflexion sur et autour du cinéma continue de s’exprimer sous toutes ses formes et selon tous ses rythmes. Ouverture des images d’autre part, du film à la série télévisée, à l’installation, au roman, à la totalité de ce qui, dans le domaine des pratiques artistiques en général, est de moins en moins séparable du cinéma.
Collection dirigée par Emmanuel Burdeau