RAYMOND CHANDLER
Les détections de la totalité
Fredric Jameson
120 pages, 10 €
ISBN 978-2-35096-091-3
Raymond Chandler, éblouissant styliste et peintre de la vie américaine, occupe une place unique dans l’histoire littéraire, à cheval sur les pulps et le modernisme. Avec Le Grand Sommeil, publié en 1939, il laisse une empreinte indélébile sur le genre policier. Fredric Jameson propose ici une interprétation de son oeuvre romanesque en reconstruisant la situation dans laquelle elle s’inscrit et le monde ou la totalité sociale qu’elle projette. Son cadre invariable, Los Angeles, apparaît à la fois comme un microcosme et une préfiguration de l’avenir des États-Unis : ville gigantesque, bâtie sur l’oubli de la nature, éclatée en une multitude de mondes privés, elle est seulement unifiée, pendant un bref instant, par la trajectoire de Marlowe, qui rend visite aux maîtres chanteurs comme aux riches héritières, aux misérables comme aux gangsters. Mais cette oeuvre par essence urbaine et spatiale semble aussi attirée vers un vide, une absence qui n’est autre que la mort. C’est la mort, en effet, qui nous livre la clef, et c’est en elle que va s’abolir l’ensemble du parcours chaotique qui a permis au détective de résoudre l’énigme. Avec Chandler, le polar devient un genre métaphysique.
Les détections de la totalité
Fredric Jameson
120 pages, 10 €
ISBN 978-2-35096-091-3
Raymond Chandler, éblouissant styliste et peintre de la vie américaine, occupe une place unique dans l’histoire littéraire, à cheval sur les pulps et le modernisme. Avec Le Grand Sommeil, publié en 1939, il laisse une empreinte indélébile sur le genre policier. Fredric Jameson propose ici une interprétation de son oeuvre romanesque en reconstruisant la situation dans laquelle elle s’inscrit et le monde ou la totalité sociale qu’elle projette. Son cadre invariable, Los Angeles, apparaît à la fois comme un microcosme et une préfiguration de l’avenir des États-Unis : ville gigantesque, bâtie sur l’oubli de la nature, éclatée en une multitude de mondes privés, elle est seulement unifiée, pendant un bref instant, par la trajectoire de Marlowe, qui rend visite aux maîtres chanteurs comme aux riches héritières, aux misérables comme aux gangsters. Mais cette oeuvre par essence urbaine et spatiale semble aussi attirée vers un vide, une absence qui n’est autre que la mort. C’est la mort, en effet, qui nous livre la clef, et c’est en elle que va s’abolir l’ensemble du parcours chaotique qui a permis au détective de résoudre l’énigme. Avec Chandler, le polar devient un genre métaphysique.
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